LES LAVANDIERES DE LA NUIT
Quand la nuit est tombée, ne tardez pas au lavoir… de peur d’y rencontrer les lavandières de la nuit.
Ce sont des fantômes qui sont connus dans toute la Bretagne.
Issues de femmes défuntes, mortes le plus souvent de mort violente, en couche, assassinées ou suicidées et n’ayant achevées leurs tâches sur terre, elles reviennent la nuit pour y effectuer leurs tâches quotidiennes.
Si au détour d’un chemin, sur les bords d’un ruisseau, d’une rivière ou aux abords d’un lavoir, vous les entendez battre le linge, tournez les talons et filez aussi vite que vos jambes le peuvent. Si par malheur une d’elle vous adressais la parole, ne lui répondez pas, n’acceptez son aide sous aucun prétexte. Si d’aventure vous vous avisiez de lui répondre, elle ne manquerait pas de vous demander de l’aider à essorer un de ses draps. S’en suivrais alors une fascination, comme un état hypnotique et le drap tordu, les plis s’étendraient à vos bras et ensuite votre corps, qui finirais en bien piteux état. Pris dans un tel mouvement, la seule façon connues de se défaire du fantôme est de détordre le linge au fur et a mesure que le spectre l’enroule.
On dit, que ces lavandières d’un genre particulier on une apparence de vielle femme, mais que leurs tailles est bien plus grande que celle d’un grand gaillard. Elles traversent les étendues d’eau comme les étendues de joncs ou de ronces. Pour les faire disparaître il faut gagner rapidement une étendue de terre fraîchement labourée car elle s’y enfonce et s’évaporent.