Qui sont les hommes en noirs ou Men in Black ?
Parmi les témoignages liés à l’ufologie, on ne recense pas que des observations d’ovnis. Il y a également de sinistres hommes en noir, les fameux "Men in Black" qui se manifestent un peu partout dans le monde. Ces apparitions sont plutôt déroutantes car les témoins décrivent des Cadillac démodées, des pantalons noirs bien repassés, le tout dans une ambiance digne des meilleurs films noirs américains.
Le témoignage d’Albert Bender
Cet homme était le directeur de l’international Flying Saucer Bureau (Bureau international des ovnis).
Il s’agissait d’un groupe amateur américain de recherches sur les ovnis, association fondée en 1952.
Selon lui, il aurait fait une découverte
capitale sur la vraie nature des ovnis. Il s’apprêtait à publier sa
découverte dans son magazine Space Review.
Il était allongé dans sa chambre quand il vit trois hommes dans
la pièce. Ils étaient habillés en noir et portaient des chapeaux
démodés.
« Les yeux des trois hommes se mirent soudain à
s’illuminer, comme des ampoules électriques, et les trois visages
firent de même.
Alors, ils convergèrent tous vers moi. La douleur au-dessus de
mes yeux devint presque insupportable. Ils semblaient brûler de
l’intérieur. Ce fut à ce moment là que je sentis qu’ils m’adressaient un
message par voie télépathique. »
C’est ainsi que Bender décrivit sa rencontre avec ces mystérieux hommes en noir.
Albert Bender
Ces visiteurs ont alors confirmé à Bender que
ses spéculations sur la vraie nature des ovnis étaient absolument
justes. Il devait faire cesser la publication de son journal et
dissoudre son association.
Il ne devait en tout cas pas révéler quoi que ce soit. De fait,
juste après la publication du numéro d'Octobre 1953, les publications
s’arrêtèrent, et l'ISBF ferma ses portes sans aucune autre explication.
Cette histoire qui peut sembler rocambolesque n’a été connue que bien des années plus tard. En 1963, Bender raconta son histoire dans un livre intitulé "les soucoupes volantes et les trois hommes en noir." Le livre ne fournit que peu d’informations et dans l’ensemble est très décevant. Bender y raconte une histoire de bases extra-terrestres dans l'Antarctique. C'était apparemment la vérité que Bender n'avait pas osé communiquer plus tôt. Bender a également fourni des schémas des soucoupes qu'il aurait vues.
Certains pourront penser que Bender a trop rêvé d’ovnis et a fini par en voir. D’autres pourraient penser qu’il s’agit d’une opération publicitaire. On a aussi émit l'hypothèse que son histoire de visiteurs mystérieux et cette mise en garde n’étaient que des alibis pour fermer une association qui perdait de l'argent.
L'hypothèse est peu plausible car le journal de Bunder était tiré à peu d'exemplaires et sa fermeture n'a pas créé la Une.
En fait, si on est objectif, il est vrai que Bunder n'a aucunement profité de cette histoire. Il a tout simplement disparu de la circulation et vit quelque part, de manière anonyme, aux Etats-Unis.
Cependant, ce qui étrange, c’est que cette histoire n’est pas la seule du genre.
Apparitions des Men in Black dans le monde
Il y a, apparemment, de nombreuses personnes qui ont été contactées par des hommes en noirs, dans des pays aussi différents que les Etats-Unis, l’Italie, la Suède, la Grande-Bretagne ou le Mexique.
De nombreux détails de ces récits correspondent à la description donnée par Bender. D’autres, ne correspondent pas du tout. De nombreux témoignages ont bien sûr étaient éliminés car provenant de personnes peu sérieuses ou un peu "dérangées".
En fait, ces visites mystérieuses sont plutôt inquiétantes dans la mesure où on ne sait pas s’il s’agit de la vérité, d’une hallucination ou de canulars.
Les témoignages classiques font état d’un
scénario immuable. Peu de temps après avoir vu un ovni, le témoin reçoit
la visite d’un enquêteur.
Cette visite intervient très peu de temps après l’observation
d’ovni, si rapidement que ni les autorités, ni la presse ne sont encore
au courant.
En général, l’enquêteur n’est pas seul. Trois est le chiffre le plus souvent avancé. Ces enquêteurs agissent comme de vrais policiers et sont déjà au courant d’une incroyable quantité de détails : nom de la personne, circonstances de l’observation de l’ovni, témoins présents …
Les hommes arrivent toujours dans une Cadillac noire d’un modèle périmé bien que la voiture paraisse neuve.
Quand le témoin a noté le numéro d’immatriculation, il s’avère faux.
Les visiteurs sont presque toujours des hommes et sont habillés de noir des pieds à la tête sauf pour la chemise d’un blanc immaculé.
Description des hommes en noir
Le visage est décrit comme « étranger » avec
un vague air oriental. Leur peau est plutôt mat. Certaines ombres sur le
visage sont étranges et ressemblent à du maquillage.
Ils ne sourient jamais et sont plutôt inexpressifs. Même leurs
mouvements sont raides. Leur attitude est froide sans être hostile.
Certains se présentent en uniforme de l’US Air Force ou d’autres corps d’Etat et ils exhibent des cartes officielles. Les noms, après vérification, sont faux.
Le contact s’avère être une mise en garde.
Selon les témoins, les dialogues sont dans le pur style des films policiers américains des années 60. Le style est onctueux mais plein de menaces.
La visite se termine toujours par une mise en garde, celle de ne rien révéler. Puis, ils disparaissent comme ils sont arrivés.
Réalité ou Canular ?
Quel serait le but de ces visites d’intimidation ? Existe-t-il un réel mystère autour de ces hommes en noir ou ne s’agit-il que d’affabulations ?
Certains ont avancé l’hypothèse que ces hommes n’étaient pas « humains ». D’autres qu’il s’agirait d’une mise en scène des autorités pour intimider les témoins.
Si des extraterrestres sont parmi nous, on ne peut pas dire qu’ils se montrent très discrets. Sans faire de mauvaise ironie, le mieux quand on ne veut pas se faire connaître, est de ne pas se montrer.
S’il s’agit d’une mise en scène d’intimidation, on n’en voit pas très bien le but. Les observations d’ovnis sont devenus monnaie courante. En fait, je pense que même si on nous mettait une soucoupe volante sous le nez, on est devenu tellement sceptiques, qu’on spéculerait sûrement sur la réalité de l’apparition.
Et puis, pourquoi des Cadillac démodées et des tenues tout droit sorties d’une série B qui restent immuables malgré le temps qui passe ? Des témoignages récents pourraient s’inspirer des déclarations plus anciennes. Par contre, les premiers témoignages, provenant de pays différents, étaient identiques. Ces gens là se sont-ils également inspirés des déclarations de Bunder ?
Cette histoire est troublante du fait même qu’elle ne semble avoir aucun sens, ni aucun objectif particulier.
Des OVNIS géants
Le mot ovni peut faire sourire. Cependant, certaines observations d’ovnis proviennent de stations astronomiques.
Difficile de croire que des spécialistes peuvent confondre
un phénomène spatial quelconque avec un objet de toute évidence non
naturel.
L’exemple d’une observation effectuée par des
scientifiques soviétiques nous démontre une nouvelle fois qu’aussi
sceptique que l’on puisse être, il est parfois difficile de nier que
nous sommes loin de tout savoir.
Nos récents progrès en astronomie sont loin de suffire et, à ce jour, l’univers reste un immense mystère.
Le 18 juillet 1967 avait été un jour comme les
autres pour la station astronomique soviétique des environs de Kazan, du
moins jusqu'au soir.
Le crépuscule tombait et les deux astronomes de service
commençaient les observations de routine, lorsque soudain, un immense
objet volant glissa silencieusement dans le ciel, passant juste
au-dessus de l'observatoire.
C'était un énorme croissant émettant une lumière orangée, d'une
taille environ huit fois plus grande qu'un avion, et dont les pointes
orientées vers l'arrière émettaient des traînées similaires à celles de
nos avions à réaction.
Volant très rapidement, il disparut à l'horizon en quelques secondes. Sur le moment, les deux astronomes ne firent pas de rapport, craignant de n'être crus de personne. Mais bientôt, d'autres astronomes allaient confirmer l'existence de vaisseaux géants.
Le 8 août suivant, un autre croissant gigantesque survola la station d'astrophysique de Kislovdsk.
L'objet fut observé par une douzaine de témoins. Le même engin, ou un autre identique, fut signalé et suivi par des astronomes, les 4 septembre, 18 octobre, et plusieurs autres fois en juin 1967.
En février 1968, plusieurs de ces observations furent confirmées par Moscou dans une déclaration officielle.
Selon les mesures effectuées par les astronomes de Kazan sur plusieurs observations, le diamètre des engins mystérieux était compris entre 500 et 600 m, et leur vitesse était d'environ 5 km/s, soit près de 18 000 km/h, c'est-à-dire un peu supérieure à Mach 15.Les plus anciens témoignages d’observation d’OVNIS
L’ère moderne des soucoupes volantes
débute en 1947 avec le célèbre témoignage du pilote K. Arnold qui, sans
le vouloir, est l’initiateur du mot « soucoupe » qui se transforme
alors dans les journaux du monde entier en « soucoupe volante ».
Son observation d’un OVNI se déroule le 24 juin 1947 soit quelques semaines avant l’affaire Roswell.
Avant 1947, les OVNIS n’ont pas encore été médiatisés et aucun gouvernement ne s’y intéresse vraiment.
Il est indéniable que les médias et le cinéma ont fait plus de mal que de bien à l’ufologie.
Bien avant tout ce tapage médiatique, des observations d’objets non identifiés sont parvenues jusqu’à nous.
Si dans de nombreux cas, ces observations peuvent se
rapporter à des phénomènes cosmiques aujourd’hui connus, il reste
néanmoins un ensemble de témoignages significatifs inexplicables.
Des Ovnis sous le règne de Thoutmosis III
Un des premiers écrits se rapportant à une observation d’OVNI se trouve dans un papyrus égyptien, les annales de Thoutmosis III, qui régna de 1484 à 1450 avant notre ère.
Ce papyrus rapporte l’observation céleste de nombreux objets arrondis par le pharaon lui-même, son armée et ses scribes.
En voici un résumé :
« En l’année 22, au 3e mois d’hiver, à la 6e
heure du jour…les scribes de la Maison de Vie observèrent un cercle de
feu traversant le ciel…Ils se rendirent auprès du Pharaon…pour
rapporter l’événement.
Quelques jours plus tard, ces choses devinrent encore plus
nombreuses dans les cieux. Elles brillaient au firmament plus que le
Soleil jusqu’aux limites des quatre piliers du ciel.
Au centre de son armée, le pharaon les observa.
Puis, ils s’élevèrent encore plus en direction du sud.
Le Pharaon ordonna d’inscrire ce qui s’était passé dans les
annales de la Maison de Vie…afin qu’on s’en souvienne à jamais.
Le corps des objets était long d’une perche, large d’une
perche. Ils n’avaient pas de voix. Ils n’avaient pas de tête et leur
haleine exhalait une odeur nauséabonde. »
La vision du prophète Ézéchiel
Ézéchiel est le troisième des grands prophètes bibliques (VIe s. avant J.-C.).
Prêtre exilé à Babylone en 598, lors de la première déportation, il eut pour mission de soutenir les exilés et de maintenir l'espérance en la restauration du peuple élu. Poète émérite, Ézéchiel est aussi un extraordinaire visionnaire.
Cette vision que nous rapporte la Bible serait pour certains une observation d’OVNI. Il nous décrit un étrange véhicule venu du ciel et atterrissant près du fleuve Kebar, en Chaldée (aujourd’hui l’Irak), en la 5e année de la captivité juive (592 avant notre ère), sous le règne à Babylone de Nabuchodonosor.
« Je regardai, et voici, il vint du nord un vent d’orage, un gros nuage entouré de lumière éclatante. Du feu sortait de lui en permanence et au milieu de ce feu miroitait du bronze. »
Ézéchiel poursuit :
« En son centre se devinait la silhouette de
quatre créatures vivantes. Elles avaient l’apparence suivante : de
forme humaine, chacun avait quatre faces et quatre ailes. Leurs jambes
étaient droites et la plante de leurs pieds ressemblait à un pied de
veau. Sous leurs ailes, aux quatre côtés, elles avaient des mains
d’hommes…chacune avait le visage d’un homme par devant…toutes quatre
une face de lion à droite, une face de bœuf à gauche et…la face d’un
aigle par derrière…Et leurs ailes se déployaient au-dessus ; deux des
ailes se rejoignaient et deux recouvraient leur corps.
Chacun des créatures marchait droit devant elle…sans se
détourner de sa marche…Et ces créatures vivantes lançaient comme des
éclairs d’orage. »
Dans cette description très biblique, il semble y avoir une description qui mélange un objet apparenté à une machine et des « êtres vivants » possédant un équipement sophistiqué.
L’observation d’Ézéchiel se poursuit ainsi :
« A présent regardant mieux ces créatures
vivantes, j’aperçus une roue sur la terre à côté d’elles, une pour
chacune des quatre.
Quant à l’aspect de ces roues et à leur structure, elles
brillaient comme de la chrysolite…et semblaient encastrées dans une
autre roue…Elles avaient des rayons et des jantes couvertes d’yeux tout
autour. Et quand ces créatures vivantes se déplaçaient, les roues les
accompagnaient dans leur marche ; et quand les créatures vivantes
s’élevaient du sol, les roues faisaient de même. »
« Il y avait comme un trône, semblable à un saphir ; et assis sur ce semblant de trône se dressait une forme humaine. Et encore plus haut…de ses reins je vis comme un bronze poli…et il y avait une lumière éclatante…Telle l’apparence de l’arc-en-ciel un jour de pluie, ainsi rayonnait la lumière tout autour…Et quand je la vis…j’entendis la voix de quelqu’un qui parlait. »
On peut traduire cette observation de la manière suivante :
Il s’agirait d’humanoïdes circulant dans des engins à roues surmontés d’un hublot.
La suite de l’observation est beaucoup plus sujette à caution car, comme il se doit, le prophète fait référence aux commandements du Seigneur.
Sans remettre en cause la foi des croyants, je me permets d’avoir quelques doutes quant au « discours » tenu par ces humanoïdes.
Selon Ézéchiel , cette voix lui révèle que les
Israélites seront punis pour leurs péchés s’ils n’obéissent pas aux
commandements du Seigneur.
Choisi comme messager de son peuple, Ézéchiel est accueilli à bord (« L’Esprit m’enleva »).
Le vaisseau décolle alors (« J’entendis…le bruit des roues…qui
grondaient comme un grand tremblement de terre ») et Ezéchiel se
trouva transporté à Tel-Abib où l’attendaient ses amis exilés, et où il
demeure assis « pendant sept jours, prostré au milieu d’eux »,
traumatisé par son expérience (Ezéchiel, I, 3).
Si on excepte l’aspect religieux, ce texte
pourrait être interprété comme un récit d’enlèvement et de restitution
d’être humain.
Ce type de récits est devenu un classique à l’époque moderne.
Quelle que soit notre opinion sur ce texte, il est indéniable qu’Ezéchiel a décrit des machines totalement inconnues à son époque.
Des OVNIS au Japon médiéval
Les Japonais utilisèrent un terme équivalent à nos « soucoupes volantes » approximativement 700 ans avant son usage en Occident.
Kojiki (Relation des choses anciennes) est l'histoire du Japon compilée en 712 par O no Yasumaro sur l'ordre de l'impératrice Gemmei.
Elle propose une généalogie impériale remontant jusqu'à l'âge des dieux ainsi qu'un ensemble de mythes et de récits.
Dans le Kojiki, le chambellan Hixedano-dare rapporte qu’à l’automne 692 « on vit dans la nuit les planètes Mars et Jupiter se rapprocher l’une de l’autre puis s’éloigner quatre fois de suite, resplendissant et s’éteignant alternativement ». (Extrait de Les Grandes Enigmes. Ed. Larousse 1994)
Il ne pouvait évidemment pas s’agir des deux planètes en question.
D’autres anciens documents décrivent un objet
brillant, inhabituel, observé dans la nuit du 27 octobre 1180 comme une
« poterie volante », l’équivalent à notre « soucoupe ».
Un moment après s’être envolé au nord-est de la province de Kii, l’objet disparut en laissant une trainée lumineuse.
Les chroniques japonaises ont enregistré de nombreux évènements bizarres. On considérait ces évènements comme de mauvais présages qui provoquaient souvent des paniques.
En voici un exemple intéressant :
« Le 12 septembre 1271, le prêtre Nichiren allait être décapité à Tatsunokuchi, quand apparut dans le ciel un objet lumineux et brillant semblable à la pleine Lune. »
Ce fut la panique et le pauvre prêtre eu la vie sauve.
D’autres rapports font mention d’objets décrits comme des « sortes de tambour, d’un diamètre d’environ 6 m » ou d’objets sombres, faisant le « bruit d’une roue ».
Un étrange objet devant le Soleil
Ce rapport d’une observation curieuse date de 1762. L’observation émane de M. de Rostan, astronome amateur et membre de la Société de médecine et de physique de Bâle, en Suisse.
Le 9 août 1762, à Lausanne, il observa au télescope un objet en forme de fuseau traversant le Soleil.
Il put suivre cet objet presque tous les jours pendant un mois.
Il réussit à reproduire le tracé de cet objet qu’il envoya à l’Académie
royale des sciences de Paris.
Malheureusement, cette illustration n’existe plus.
Un ami de M. de Rostan, vivant près de Bâle, observa lui aussi devant le Soleil l’objet en forme de fuseau.
L’objet ne fut pas repéré par Messier, un astronome parisien qui étudiait le Soleil pendant cette même période.
Cela confirme au moins que l’objet n’était pas une tache solaire puisqu’on ne le voyait que sous certains angles.
Un objet non identifié atterrit en France au 18e siècle
Je termine ce petit récapitulatif avec une observation qui ne manque pas d’intérêt.
Le 12 juin 1790, près d’Alençon, en France, un rapport de police décrit un crash qui ressemble fortement à celui de Roswell.
Voici ce que dit le rapport établit par l’inspecteur de police Liabeuf, chargé de procéder à une enquête :
« A cinq heures du matin…plusieurs fermiers
ont aperçu un globe énorme qui semblait entouré de flammes…Le globe
descendit lentement, oscilla à plusieurs reprises et se précipita sur
le faîte d’une colline dont il arrache les plantes tout au long du
versant.
La chaleur répandue était si intense que l’herbe et les petits arbres commencèrent à brûler.
La sphère était encore chaude dans la soirée
et une chose extraordinaire, pour ne pas dire incroyable, arriva. Les
témoins étaient : deux maires, un docteur…sans parler des douzaines de
paysans qui étaient présents…
« Puis, tout à coup, une sorte de porte s’ouvrit et une
personne comme nous en sortit, mais cette personne était habillée d’une
façon bizarre, elle portait un habit qui lui collait au corps et,
voyant toute cette foule, elle dit quelques mots que l’on ne comprit
pas et s’enfuit dans les bois en courant.
Instinctivement, les paysans reculèrent de frayeur et cela les sauva, car, peu après, la sphère éclata en silence… »
Il est difficile de mettre en doute le témoignage de tous ces témoins qui n’avaient pas la tête farcie de séries de science-fiction. On ne peut pas non plus, comme dans le cas Roswell, parler de ballon-sonde ou suspecter le gouvernement d’avoir testé des engins militaires.
C’est d’ailleurs tout l’intérêt des rapports qui ont été écrits avant la Seconde Guerre mondiale, à une époque où notre technologie était très primitive.
Le prochain dossier récapitulera les témoignages les plus intéressants d’observations effectuées entre 1800 et 1948.
Bergers |
On est encore persuadé, dans presque tous nos villages, que les bergers commercent avec le diable, et qu'ils font très-adroitement des maléfices. Il est excessivement dangereux, assure-t-on, de passer près d'eux sans les saluer; ils fourvoient loin de sa route le voyageur qui les offense, font naître des orages devant ses pas et des précipices à ses pieds. On conte là-dessus beaucoup d'histoires terribles. Un voyageur, passant à cheval devant une petite chapelle située à l'entrée d'une forêt du Mans renversa par mégarde un vieux berger qui croisait sa route. Comme il était fort tard, le cava-lier pressé ne s'arrêta pas pour relever ce bon homme, et ne chercha pas même à lui demander excuse. Le berger, se tournant vers le voyageur, lui cria qu'il se souviendrait de lui. L'homme à cheval ne fit pas d'abord attention à cette menace; mais bientôt, réfléchissant que le berger pouvait lui jeter un maléfice, ou tout au moins l'égarer, il eut regret de n'avoir pas été plus honnête. Comme il s'occupait de ces pensées, il entendit marcher derrière lui : il se retourne et entrevoit un grand spectre, nu, hideux, qui le poursuit... C'est sûrement un fantôme envoyé par le berger... Il pique son cheval qui ne peut plus courir. « Grand Dieu! je suis ensorcelé!... » Pour comble de frayeurs, le spectre saute sur la croupe du cheval, enlace de ses deux longs bras le corps du cavalier, et se met à hurler d'une force épouvantable. Le voyageur fait de vains efforts pour se dégager du monstre, qui continue de crier d'une voix rauque et sépulcrale. Le cheval s'effraie des cris, et cherche à son tour à jeter à terre sa double charge. Le cavalier ne savait plus à quel saint recourir, lors-qu'enfin une ruade de l'animal renverse le spectre, sur lequel le pauvre homme ose à peine jeter les yeux. II a une longue barbe sale; le teint pâle, les yeux hagards; il fait d'effroyables grimaces... On pourrait même distinguer deux cornes au milieu de ses cheveux hérissés... Le cavalier fait un grand signe de croix, et fuit au plus vite : arrivé au prochain village, il raconte sa mésaventure. On lui apprend que le spectre qui lui a causé tant de frayeur est un fou échappé, qu'on cherche depuis quelques heures. Mais beaucoup de maléfices de bergers ont eu des suites plus fâcheuses. Un boucher avait acheté un demi-cent de moutons sans donner le pour-boire au berger de la ferme. Celui-ci se vengea en prononçant une prière magique; et, lorsqu'ils passèrent le pont qui se trouvait sur leur route, tous les moutons se ruèrent dans l'eau la tête la première. On conte aussi qu'un certain berger avait fait un petit talisman avec la corne des pieds de ses bêtes, comme cela se pratique pour conserver les troupeaux en santé. Il portait, selon sa coutume, ce talisman dans sa poche : un berger du voisinage parvint à le lui escamoter; et, comme il lui en voulait depuis long-temps, il mit ce talisman en poudre, et l'enterra dans une fourmilière, avec une taupe, une grenouille verte et une queue de morue, en disant : maudition, perdition, destruction. Il fit ensuite une neuvaine de chapelet, et au bout de neuf jours il déterra son maléfice et le sema dans l'endroit où devait paître le troupeau de son voisin qui fut entièrement détruit. D'autres bergers, avec trois cailloux pris en différens cimetières, et certaines paroles magiques, donnent des dyssentries, envoient la gale à leurs ennemis, et font mourir autant d'animaux qu'ils souhaitent. Quoique ces pauvres gens ne sachent pas lire, on craint si fort leur savoir et leur puissance, dans quelques villages, qu'on a bien soin de recommander aux voyageurs de ne pas les insulter, et de passer auprès d'eux sans leur demander quelle heure il est, quel temps il fera, ou telle autre chose semblable, si l'on ne veut avoir des nuées, être noyé par des orages, courir de grands périls, et se perdre dans les chemins les plus ouverts. Il est bon de remarquer que, dans tous leurs maléfices, les bergers emploient des prières adressées pour la plupart à la sainte Vierge, et que les Pater, les Ave, les neuvaines de chapelet, sont leurs grands ressorts pour faire mourir les moutons. |
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LE DIABLE ET L'ENFER |
An diaoul zo eun dèn honest : na c’houll man evit man ( Le diable est un honnête homme : il ne demande rien pour rien )
En Bretagne, région traditionnellement croyante et Catholique, il ne peut être conçu de paradis sans enfer, de saints sans démons, de dieu sans diable, de bien sans mal. Avoir la foi en l’un est donner substance à l’autre. Pour les Bretons comme pour le reste du monde Chrétien, deux forces rivales se partagent le monde : Dieu et le Diable, le bien et le mal. Quoi de plus naturel que de s’attirer les faveurs des saints et se garder des persécutions des démons ? Aussi, n’est il pas rare de voire une parcelle d’un champs qui ne sera jamais cultivé ; C’est la part du diable. Pour rencontrer le diable, il faut se rendre dans un cimetière ou une tombe nouvelle vient d’être creusée, ou a un carrefour de trois chemins, ou au carrefour d’un champs à trois angles ou bien encore dans une chapelle en ruine dont la pierre n’est plus consacrée. On dit que le diable ne dort jamais, nuit et jour comptent pour lui comme deux. C’est pourquoi quand on pactise avec lui, il ne faut pas s’étonner de le voir au bout de six mois alors que le délai était d’un an. Les autres noms du diable : Pôl ; Pôlic ; Pôl goz ( le vieux Pôl ) ; Ar pôtr braw ( le joli garçon ) ; Ar marc’hadour glaou ( le marchand de charbon ) ; Satann goz ( le vieux Satan ) ; Pôtr he dreid marc’h ( le gars aux pieds de cheval ) ; Ar Pôtr Rouz ( l’homme roux ) ; Ar prins rû ( le prince rouge ) ; Lucatan ; Lucas coz ( le vieux Lucas ) ; An erouant ( le serpent-roi ) ; Cornik ( le cornu ) ; Pôtr he ivinô houarn ( l’homme aux ongles de fer ). La route de l’enfer est large et bien entretenue. Elle invite le voyageur à la prendre. En chemin, on trouve quatre-vingt-dix-neuf auberges ou dans chacune on doit passer cent ans. Le mets et boissons vous sont servis a volonté et le goût en devient de plus en plus bon au fur et a mesure que vous vous rapprochez de la porte de l’enfer. Si le voyageur arrive a la dernière auberge sans être ivre et a sus résister aux tentations, il est libre de rebrousser chemin et le diable n’a aucun pouvoir sur lui. Si dans la cas contraire il a succombé tout au long du voyage, la dernière auberge lui servira un mélange de sang de couleuvre et de sang de crapaud et il appartiendra au diable. La porte de l’enfer s’appelle le Youdig. |
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